Juste pour rire N°4
Voici le vrai récit de cette traversée hors norme : Bahamas –USA
Tout commence par un véritable attentat : alors que nous nous baignons dans la piscine de la marina , les deux blancs becs de la famille (Olivier et sa mère) reviennent tels de victorieux chasseurs du supermarché : un poulet rôti pour ce soir !! je remarque l’étiquette « No Hormone »,ceci ne signifie pas « No Bactérie », et puis les hormones c’est bon !! du blanc pour les blancs becs et le reste pour les autres : 4 heures après yoyo et surtout moi ( le capitaine ) sommes terrassés par les vomissements…le petit Eliott est à peine touché et les 2 chasseurs de supermarché : rien .
La nuit fut longue et les quelques jours suivant au ralenti .
Voila et puis des le lendemain Stop tout, une depression tropicale englue le golfe de la Floride : il faut patienter : Great Abaco Bahamas : des motor yachts de milliardaires nous entourent : sur-équipés pour traquer ces pauvres magnifiques Marlins(espadons) , des héros surmontant leurs puissantes machines consommant des centaines de littres de fuel se ruent à la chasse au poisson . Notre voilier dénote quelque peu et très vite c’est nous que l’on en prend en photo !! le monde à l’envers .
Le 25/07 : la météo est bonne : 1ere innovation : la nav au moteur pour sortir du calme plat de la transition de l’alizé, ce bon vent d’est tourne progressivement pour devenir ouest , puis dans un souffle d’air nous envoyons notre spi qui avait si peu servi jusqu’ici : une quarantaine d’heures magiques pour toucher le fantastique courant du Golfe Stream , le bateau ne descend plus en dessous de 10 nœuds : plus de 250 milles en 24 heures !!
le spi est vite rangé car la météo se corse en moins d’une heure 2ris à la grand voile et un peu de toile devant , le cap Hatteras ne se laisse pas passer si facilement , ça barde un peu dans 25 nœuds de vent et de très fortes vitesses , chaque matin des oiseaux magnifiques viennent voir le bateau en tournoyant autour de nous . Puis le cap passé c’est le calme plat, on patiente une grosse dizaine d’heures avant de pouvoir refaire route pour atteindre enfin la cote : nous y sommes .
Navigation d’une petite semaine , très variée et très émouvante : entrer puis ressortir du golf stream fut formidable .
Le mouillage est désert , nous sommes seuls au milieu d’une crique où de somptueuses maisons nous donnent un premier aperçu de l’Amérique : Drapeau immense , pelouse taillée à la louis 14 et forcément tondeuse à gazon, barbecue…l’odeur des pins que j’avais perçu assez loin en mer , de magnifiques Hérons et des petits aigles survolent cette ambiance .