samedi 1 octobre 2011

Arrivée au Canada

Le dimanche 18 septembre , départ de Whitehall ,les paysages sont époustouflants , et on ne sait où regarder , rive à bâbord , rive à tribord…… . (Je vous rappelle que nous avons un passif de plus de 2 ans et demie dans les paysages des petites Antilles , forcément cela nous change)
En fait à la barre il faut rester concentré sur le balisage , il y a peu d’eau sous notre quille .

Le mouillage s’annonce très calme à Port Henry .J’allume automatiquement les feux de mouillage , pour nous signaler la nuit ….c’est bien me dit Steph , mais notre mat est couché et les connections électriques interrompues !
Quelquefois, quand je suis à l’intérieur du bateau ,  j’oublie ce « détail » ….
Lundi , petite pause de quelques heures à Westport, juste pour récupérer Marie Françoise , qui arrive par train de Manhattan , le « fameux » train qui longe la rivière Hudson .

On se choisit un mouillage , dans une crique  quasi sauvage à Macdonough point.








Mardi , après quelques heures sous la pluie et dans les nuages, Burlington , belle petite ville accueillante .Le soleil arrivant et l’accueil de la marina nous décident :on reste pour la nuit .




Shopping obligé : quelques vêtements chauds seront utiles. Beaucoup de québécois viennent aussi faire leurs courses ici, cela parle plus français qu’américains dans les rues , presque.
Lors d’un achat ( pyjama chaud pour Yoann) la caissière comprend à mon extraordinaire accent américain , que je suis française et me pose quelques questions .Quand je lui explique notre intention de rester dans la région quelques mois , son regard change et elle m’informe le plus calmement possible de la dureté des hivers ….cela fait froid dans le dos .Elle me salue par la suite d’un « Good luck »
Peut être sommes nous un peu fous ?
Prés d’un million de canadiens quittent leur pays , pendant l’hiver …..
Revenons à nos moutons .
Mercredi   21 septembre
Le temps est beau , nous décidons d’en profiter pour avancer plus au nord.


La frontière est passée sans problème, nous nous retrouvons sur la sinueuse rivière de Richelieu.

Nuit à la petite marina « Les nautiques » à St jean de Richelieu ; elle se situe juste avant un pont et une nouvelle écluse.
Eh oui , de nouveau une dizaine d’écluses à passer sur le canal Richelieu et Chambly.
L’accueil est irréprochable à la marina , si il n’y avait pas leur accent , on ne se rendrait  pas compte que nous sommes au Canada.
Par contre , bienvenue chez les marins d’eau douce !
Nous avons évité 3 catastrophes en 30 minutes …..ahurissant .
Lorsque  que nous sortons du bureau de la marina , après avoir fini les papiers , nous restons stupéfaits sur le pont :un voilier  est arrivé derrière nous ,son avant avec son ancre est à 5 cm de notre annexe (hissée sur le portique arrière de la comète) comment a-t-il pu faire « un créneau » comme dit Marie Françoise dans une si petite place , sachant que derrière lui il y avait aussi un bateau ?  trop fort
Le proprio est habitué à « garer » son bateau (sans mat depuis un an , il dit ne pas en avoir besoin , et il l’a cassé l’an dernier au lac Champlain) vous comprenez , c’est sa place à l’année ici ….
On souhaite faire le plein de diesel , Stéphane demande au  jeune pompiste du diesel , celui-ci lui tend le pistolet , et  Stéphane avant de le mettre dans le réservoir ( allez savoir pourquoi !) lui redemande : c’est bien du diesel ?
Petit silence ….Ah non , on n’a que de l’ordinaire ici !
Sans commentaire.
On était encore sur le pont à rediscuter de tout ça , quand un petit bateau à moteur , ayant fini son plein d’essence , quitte le ponton .Il passe à 5 cm du mat de notre bateau , ayant surement mal jugé le courant et le vent .
On retient notre souffle sur le ponton , ça passe juste …..tant mieux pour notre feu de navigation qui est fixé en haut du mat .
Bon une bonne nuit de sommeil et ça ira mieux demain .
Les dangers de la navigation fluviale ne sont pas là où on croit.