retour en arriére sur notre arrivée à New York

C’est le cœur serré que j’écris ce texte.

Nous sommes Samedi 27 aout , enfermés dans un hôtel à quelques kilométres de la marina , où nous avons laissé la Comète.

L’état d’urgence est lancé pour de nombreux états , puisque Iréne a décidé de passer par ici.

Cela me fait quelque chose d’imaginer les paysages , les endroits que l’on a découvert au fur et à mesure de notre voyage  , de les imaginer frappés par le cyclone : les Turks and Caicos , Rum Cay , Virginia beach , Chesapeake , Delaware….

Et dire qu’avec Stéphane , on se disait qu’il ne fallait pas trainer dans les Bahamas à cause du risque cyclonique , que plus on gagnait du nord , plus on était tranquille …et c’est à New York que l’ouragan nous surprend !

Justement , revenons à New York .

Partis de Philadelphie , prêts à scruter le moindre bout de bois sur la rivière , en ayant calculé le courant favorable , nous sommes impatients de quitter la rivière et de revoir l’OCEAN !

Après une première journée , inévitablement au moteur , on arrive dans la baie de Delaware , et à la soirée on cherche un endroit pour le mouillage , le vent vient de se lever .Il soulève un mauvais clapot et le bateau ne reste pas face au vent , mais suit les courants liés aux marées qui sont plus forts .

Réveil difficile , nous n’avons pas dormi tellement le bateau était secoué.

15 kts de vent pile en face du chenal , des vagues hachées , par moment on arrive à naviguer sous voile mais ce fut 3 heures peu confortables. Ah la navigation fluviale…

Vite , où est ce cap May , que l’on touche enfin l’océan .

La Comète est alors libre , toutes voiles dehors au travers , 15/20 kts de vent , elle fonce , le bruit de l’eau le long de la coque , la trace dans la mer à l’arrière de la jupe , un peu de gite , on renavigue.

Direction New york , la nuit le vent change un peu , nous voilà au portant , c’est trop bien , on va enfin pouvoir bien dormir pendant nos quarts .Des orages nous entourent sur la terre , au large …peut être vont-ils nous laisser tranquilles ?

4h du matin , Steph me réveille , on réduit les voiles , l’orage est là, plus de peur que de mal , pas mal de pluie et au lever du jour , le vent s’effondre .De la brume , que de la brume , au loin , on distingue les plus hauts buildings de Manhattan .

Un peu fatigués , mais heureux , on arrive donc au moteur , on se fraye un chemin entre tous les porte-containers.

Tiens un voilier avec des voiles rouges tire des bords , c’est le trimaran de Francis Joyon , on se salue , ça fait plaisir de voir un voilier , et encore plus un superbe comme celui là.

Petit à petit la brume se lève . A bâbord, le New Jersey , à tribord , la pointe ouest de Long Island , avec Brooklin , et devant nous Manhattan .

Un petit coucou à la statue de la Liberté, qui semble bien petite , avec tous ses buildings .

On ne peut s’empêcher de penser aux twins towers et la tragédie du 9/11.

On remonte le long de la Hudson river , on a du mal à ne pas rester la tête en l’air , les buildings sont attirants .

Notre marina ( marina est un bien grand mot ) est à la 79 éme rue, on est sur bouée , à quelques pas de là , le boulevard de Broadway, le Central Park …..

A nous , New York …..un jour il m’a dit je t’emmènerais à New York en bateau ! et voilà

J’espère que le voyage de la Comète ne s’arrêtera pas là , à cause d’Irène.